Samuel Beckett écrit sa pièce « En attendant Godot » en 1947. Cette période d’après-guerre a un
goût de dégoût, provoque un vertige absolu sur le vide. Cette crise existentialiste est aggravée par
l’avènement d’un mon monde sans Dieu et sans espérance dans lequel l’être humain est condamné à errer, à
attendre l’inéluctable, à savoir la mort.
Mais que faire « en attendant » ? Beckett donne la clé : l’autre, celui avec qui parler, avec lequel
partager sa solitude. La survie repose sur le fait de ne pas se quitter.
Si le thème est tragique, Beckett l’agrémente d’échanges souvent cocasses, ils ont la tonalité des
dialogues de Clowns ou de l’excès de la Comedia Dell’Arte.
C’est cette piste qu’a choisie le Théâtre des Planches pour son adaptation titrée « Dis, et si qu’on
attendait Godot ? ». La mort y est omniprésente , certes, mais traitée avec dynamisme, humour, dérision et
couleurs, l’univers du cirque. Finalement, la mort est maquillée sous l’apparence de la fête, à l’image du
célèbre « Día de Muertos » mexicain.
Spectacle burlesque où la couleur vive masquera les ténèbres, où les rires cacheront les larmes et où
la mise en scène vitale niera l’immobilité de l’attente.
Une création très originale, à « mourir de rire », à ne manquer sous aucun pretexte et à voir « sans
attendre » !
(*) : Les manifestations pouvant être supprimées, annulées, ajournées, prenez contact avec les organisateurs avant de vous déplacer.