Âgé de 7 ans et présent dans une chambre attenante à celle de son père à l’époque des faits, le photographe, sous le choc, perd la mémoire. Quarante ans plus tard, en revisitant et en photographiant les lieux qu’il a pu — ou qu’il aurait pu — traverser avec son père et en y mêlant des éléments d’enquête, des archives de presse et des objets familiaux, il décide de composer un recueil questionnant la mémoire, le deuil et la réparation.
Comment rendre tangible des notions abstraites et partager l’intime pour toucher à une forme d’universel ? L’approche de Jean-Michel André se situe à l’encontre du pathos et du spectaculaire et interroge les limites de l’image : que peut-on montrer, comment, pourquoi, pour qui ? Le médium photographique se transforme en un instrument réparateur, l’œuvre prend forme et devient l’unique moteur.
L’exposition, conçue comme un essai visuel, relève autant de la reconstitution que la reconstruction. Par sa poésie, elle nous transporte dans une temporalité anachronique, mêlant le futur et le passé de cette nuit du 5 août 1983, et nous donne à voir une quête de vérité qui, peu à peu, se transforme en délivrance.
Chambre 207 est également un livre photo à paraître aux Éditions Actes Sud début octobre 2024.
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Commissariat
Anne Lacoste, directrice de l’Institut pour la photographie
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Exposition coproduite avec le Centre Méditerranéen de la photographie de Bastia.
Coproduite avec le Musée de l’Hospice Comtesse, Lille
(*) : Les manifestations pouvant être supprimées, annulées, ajournées, prenez contact avec les organisateurs avant de vous déplacer.