Peu d’œuvres ont autant suscité d’adaptations et de réinterprétations musicales que le drame symboliste Pelléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck ou la tragédie Roméo et Juliette de William Shakespeare.
Seulement deux ans après la création de l’opéra de Debussy, Sibelius écrit sa propre musique de scène de la pièce Pelléas et Mélisande, à la demande du Théâtre suédois d’Helsinki. Des dix tableaux composés et créés en 1905, le compositeur n’en garde que neuf pour la Suite pour orchestre op.46.
Au siècle précédent, Berlioz souhaite porter Roméo et Juliette à la scène, mais l’échec de son précédent opéra en décide autrement et l’œuvre devient une symphonie dramatique dans laquelle l’orchestre exprime des sentiments forts. Prokofiev, quant à lui, s’empare du drame shakespearien, en vogue dans l’URSS de l’entre-deux-guerres, et renoue par la même occasion avec le monde de la danse. Les vastes proportions et l’exceptionnelle richesse d’invention thématique témoignent de l’enthousiasme du compositeur pour cette partition. Impatient d’entendre sa musique, il en tire immédiatement deux suites avec les passages les plus populaires.
ARIE VAN BEEK DIRECTION
AVEC L’ACADÉMIE DE L’ORCHESTRE NATIONAL DE CANNES
JEAN SIBELIUS
Pelléas et Mélisande, suite pour orchestre en 9 tableaux, op. 46 (1904-1905)
HECTOR BERLIOZ
« Tristesse » et « Grande fête » – extrait de Roméo et Juliette (1839)
SERGEÏ PROKOFIEV
Roméo et Juliette, Suite n°2, op. 64 (1935-36)
(*) : Les manifestations pouvant être supprimées, annulées, ajournées, prenez contact avec les organisateurs avant de vous déplacer.